samedi 29 novembre 2025

Canal du Midi : péniches

 

Le chemin de halage, jadis foulé par les sabots des chevaux tirant les péniches, invite aujourd’hui à une flânerie contemplative. Sous les platanes centenaires, dont les branches entrelacées forment une voûte de verdure, la lumière filtre en éclats dorés, dessinant des jeux d’ombre sur les pavés usés par les siècles.


Au sujet de ces péniches, aux coques de bois ou de métal, patinées par les voyages, portent les traces des escales et des histoires de ceux qui les ont menées. Certaines, transformées en habitations ou en gîtes, laissent entrevoir des rideaux tirés, des pots de fleurs accrochés aux fenêtres, ou des vélos appuyés contre les garde-corps — autant de détails qui humanisent ces géants paisibles. D’autres, encore en activité, attendent leur prochain chargement de vin, de blé ou de touristes, perpétuant la vocation première du canal : relier l’Atlantique à la Méditerranée, et les hommes entre eux.



Parfois, un canard ou une poule d’eau glisse à la surface, brisant le miroir liquide, tandis que les roseaux chuchotent sur les rives. Plus loin, une écluse, avec ses portes de bois et ses mécanismes de fer forgé, rappelle le génie de Pierre-Paul Riquet, qui, au XVIIe siècle, dompta les reliefs et les caprices de la nature pour créer ce chef-d’œuvre d’ingénierie.

Si vous souhaitez découvrir quelques photos

 de la basilique Saint Sernin de Toulouse, 

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mercredi 26 novembre 2025

Feuilles du figuier en automne

 

L’automne est un peintre discret. Sans bruit, il transforme les feuilles du figuier en feuilles d’or, puis les abandonne au sol comme une offrande à la terre. Je les regarde tomber, légères, et je pense à ces instants où la beauté naît de la chute même.




Oui ! Dès les premières fraîcheurs, le figuier perd ses feuilles, un phénomène naturel qui lui permet de préserver son énergie pendant l’hiver. Ces feuilles jaunies, riches en nutriments, se décomposeront pour nourrir le sol, préparant déjà la prochaine saison de croissance.

Si vous souhaitez découvrir quelques photos

du Pont Neuf de Toulouse, suivez ce lien :

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samedi 22 novembre 2025

Souvenirs des roses du jardin

 

Le temps des roses fleuries, ces reines qui paraient mon jardin s’est achevé trop vite. Leurs couleurs vives, ces rouges passionnés, ces roses tendres, ces blancs immaculés, se sont fanées sous les caresses du vent et les ardeurs du soleil estival. Il ne reste plus que quelques boutons desséchés, accrochés aux branches comme des souvenirs tenaces, et ces épines qui, elles, résistent toujours, gardiennes silencieuses de la promesse d’un renouveau.


Pourtant, même si l’hiver approche et que la terre se prépare à son repos, je sais que cette absence n’est que temporaire. Les roses ne sont pas parties pour toujours : elles dorment, là, sous la surface, dans le cœur des arbustes endormis. Leurs racines, patiemment, puisent la force nécessaire pour renaître. Et quand le printemps reviendra, timide d’abord, puis triomphant, elles éclateront à nouveau en une symphonie de couleurs et de vie.




En attendant, il me reste les images de ces matins où la rosée perlait sur leurs corolles, où les abeilles butinaient avec avidité, où le simple fait de les contempler suffisait à apaiser l’âme. Et puis, il y a aussi la joie de l’attente : celle de préparer la terre, de tailler les tiges, de guetter les premiers bourgeons. Car un jardin, c’est bien plus qu’un espace fleuri, c’est un cycle, une leçon de patience, et la preuve que la beauté, même fuyante, revient toujours à ceux qui savent l’attendre.


Je vous invite à aller voir quelques photos 

de roches et de feuilles sur mon autre blog, 

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mercredi 19 novembre 2025

Fleurs du mahonia

 

Alors que la nature se prépare doucement pour l’hiver et que les jours raccourcissent, mon mahonia déploie avec audace ses grappes de fleurs jaunes, comme une dernière explosion de couleur avant les frimas. Ces petites étoiles dorées, délicatement parfumées, s’épanouissent en ce début novembre, offrant un contraste saisissant avec les tons plus sobres de l’automne. Leur éclat rappelle celui des premiers rayons du soleil matinal, une promesse de douceur dans la grisaille naissante.


Le mahonia, avec ses feuilles persistantes et ses fleurs précoces, est une véritable bouffée d’optimisme dans le jardin. Ses fleurs, en forme de clochettes, attirent encore les dernières abeilles courageuses, qui viennent y butiner malgré la fraîcheur de l’air. C’est un spectacle discret mais touchant, qui rappelle que la vie persiste, même quand tout semble ralentir.


Et puis, il y a ce parfum subtil, légèrement épicé, qui flotte autour du buisson. Il évoque les sous-bois ensoleillés, les balades en forêt, et cette sensation de réconfort que procurent les plantes qui résistent au froid. Après la floraison, viendront les baies bleutées, un festin pour les oiseaux en hiver, perpétuant ainsi le cycle généreux de cette plante si résiliente.

Voir s’ouvrir les fleurs de mon mahonia en novembre, c’est comme recevoir un clin d’œil de la nature : un rappel que la beauté et la vitalité savent se frayer un chemin, même dans les saisons les plus calmes.


Je vous invite à aller voir quelques photos de glands tombés d'un chêne sur mon autre blog, 

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samedi 15 novembre 2025

Des fleurs en automne

 

Oui, novembre est bien là, avec sa lumière douce et ses jours qui raccourcissent, mais aussi avec ses chrysanthèmes éclatants, stars discrètes de ce mois où la nature semble se recueillir. Leurs corolles généreuses, jaunes d’or, blanches comme la neige, ou teintées de pourpre, s’épanouissent en bouquets serrés, comme pour défier la grisaille naissante. On les voit partout : sur les étals des fleuristes, dans les jardins, et surtout, avec une tendresse particulière, sur les tombes de ceux qui nous ont quittés.


Ces fleurs, si modestes en apparence, portent en elles une charge symbolique immense. Elles sont le lien délicat entre les vivants et les disparus, un langage silencieux qui dit l’amour, le souvenir, et cette présence qui ne s’efface jamais tout à fait. Leurs pétales, soigneusement disposés en couronnes ou en pots, semblent veiller sur les pierres tombales, comme une promesse que la mémoire, elle, ne flétrit pas.


Il y a quelque chose de profondément apaisant à voir ces chrysanthèmes résister au froid, à la pluie, aux premiers frimas. Leur floraison tardive, presque obstinée, rappelle que la vie et la beauté persistent, même dans les moments de deuil ou de nostalgie. Leurs couleurs vives contrastent avec le gris des cimetières, avec le marbre froid des monuments, et c’est peut-être pour cela qu’elles touchent tant : elles apportent une lueur d’espoir, une touche de chaleur dans ce mois où la nature se prépare au repos.


Et puis, il y a ce rituel, à la fois intime et collectif. Aller au cimetière, choisir avec soin les plus beaux chrysanthèmes, les déposer près d’une photo, d’un nom gravé, d’une date qui marque une absence. Ce geste simple, répété chaque année, devient une forme de dialogue avec ceux qui ne sont plus là. Les fleurs parlent pour nous : elles disent ce que les mots peinent parfois à exprimer, la gratitude, l’affection, et cette étrange certitude que les liens les plus forts ne se brisent jamais vraiment.


Novembre, avec ses chrysanthèmes, est donc bien plus qu’un mois de commémoration. C’est une saison où la beauté et la mélancolie se mêlent, où le passé et le présent se rejoignent, et où chaque pétale devient un hommage silencieux à ceux qui continuent de vivre dans nos cœurs.

Si vous souhaitez découvrir quelques photos 

de coussins de belle-mère en automne, 

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mercredi 12 novembre 2025

Branches et ciel d'automne

 

Les mûriers-platanes, ces géants bienveillants qui ombraient encore les chemins il y a quelques semaines, se dépouillent peu à peu de leur parure dorée. Leurs feuilles, jadis larges et généreuses, tournent au jaune pâle, puis au brun rouille, avant de s’envoler dans un dernier frisson. Certaines tombent en tourbillonnant, comme des confettis légers, tandis que d’autres s’accrochent encore, tremblantes, aux branches, refusant de céder tout à fait à l’appel du vent.

L’automne est là, indéniable. Il ne s’annonce plus en murmures, mais en gestes francs : il arrache les dernières feuilles, dénudant les branches qui se dessinent alors dans le ciel, noires et fines, comme une dentelle fragile tracée à l’encre de Chine. Ces silhouettes décharnées, qui se découpent sur un ciel changeant — tantôt bleu pâle, tantôt gris perle, parfois zébré de nuages bas —, rappellent les dessins d’un peintre qui aurait voulu capturer l’essence même de la saison : une beauté austère, presque graphique.

Le sol, tapissé de feuilles mortes, craque sous les pas. Leur parfum de champignon et de bois humide monte vers les narines, mêlé à une odeur de terre froide. On dirait que la nature elle-même retient son souffle, se préparant au grand sommeil hivernal. Pourtant, dans cette apparente tristesse, il y a une forme de sérénité. Les branches nues, libérées de leur feuillage, semblent plus légères, comme prêtes à affronter l’hiver avec une élégance résignée.

L’automne, c’est cela : une saison qui ne crie pas, mais qui chuchote des vérités anciennes. Elle nous rappelle que tout a son temps, que la chute n’est jamais qu’un prélude à une renaissance.

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des fleurs du néflier du Japon en automne, 

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samedi 8 novembre 2025

Le Barcarès : des palmiers

 

Il y a quelque chose de fascinant à lever les yeux vers les palmiers, ces géants élancés dont les palmes se découpent en une dentelle vivante contre l’immensité du ciel. Leurs feuilles, fines et légères, s’agitent doucement sous la caresse du vent, dessinant des arabesques changeantes sur un fond de bleu azur strié de nuages blancs. Chaque palmier semble danser une partition silencieuse, comme s’il voulait capturer l’éphémère et le transformer en poésie.

Le vent joue avec leurs feuilles, les faisant frémir et bruisser doucement, un son à la fois sec et mélodieux. En été, leurs ombres mouvantes dessinent des motifs complexes sur le sol, tandis qu’en hiver, leur silhouette se découpe avec une netteté presque graphique. C’est un spectacle qui change avec les saisons, les heures et les lumières, mais qui garde toujours cette capacité à m’apaiser et à m’émerveiller.



Il y a quelque chose de rassurant dans leur présence. Peu importe la saison, ils sont là, immuables et pourtant toujours changeants, selon la lumière ou l’humeur du temps. Parfois, je m’assois sur un banc et je les observe longtemps, laissant mon regard suivre le mouvement des feuilles, comme une méditation. C’est un moment où tout semble plus clair, plus léger, comme si les palmiers me rappelaient que la beauté est souvent une question de perspective.



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du yucca, suivez ce lien : 

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