Oui, novembre est bien là, avec sa lumière douce et ses jours qui raccourcissent, mais aussi avec ses chrysanthèmes éclatants, stars discrètes de ce mois où la nature semble se recueillir. Leurs corolles généreuses, jaunes d’or, blanches comme la neige, ou teintées de pourpre, s’épanouissent en bouquets serrés, comme pour défier la grisaille naissante. On les voit partout : sur les étals des fleuristes, dans les jardins, et surtout, avec une tendresse particulière, sur les tombes de ceux qui nous ont quittés.
Ces fleurs, si modestes en apparence, portent en elles une charge symbolique immense. Elles sont le lien délicat entre les vivants et les disparus, un langage silencieux qui dit l’amour, le souvenir, et cette présence qui ne s’efface jamais tout à fait. Leurs pétales, soigneusement disposés en couronnes ou en pots, semblent veiller sur les pierres tombales, comme une promesse que la mémoire, elle, ne flétrit pas.
Il y a quelque chose de profondément apaisant à voir ces chrysanthèmes résister au froid, à la pluie, aux premiers frimas. Leur floraison tardive, presque obstinée, rappelle que la vie et la beauté persistent, même dans les moments de deuil ou de nostalgie. Leurs couleurs vives contrastent avec le gris des cimetières, avec le marbre froid des monuments, et c’est peut-être pour cela qu’elles touchent tant : elles apportent une lueur d’espoir, une touche de chaleur dans ce mois où la nature se prépare au repos.
Et puis, il y a ce rituel, à la fois intime et collectif. Aller au cimetière, choisir avec soin les plus beaux chrysanthèmes, les déposer près d’une photo, d’un nom gravé, d’une date qui marque une absence. Ce geste simple, répété chaque année, devient une forme de dialogue avec ceux qui ne sont plus là. Les fleurs parlent pour nous : elles disent ce que les mots peinent parfois à exprimer, la gratitude, l’affection, et cette étrange certitude que les liens les plus forts ne se brisent jamais vraiment.
Novembre, avec ses chrysanthèmes, est donc bien plus qu’un mois de commémoration. C’est une saison où la beauté et la mélancolie se mêlent, où le passé et le présent se rejoignent, et où chaque pétale devient un hommage silencieux à ceux qui continuent de vivre dans nos cœurs.
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de coussins de belle-mère en automne,
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2 commentaires:
Les couleurs sont de plus en plus variées, le choix est grand. Merci pour ces belles photos. Ce sont en effet des fleurs de saison, celles du printemps et de l'été sont déjà défleuries. Bon week end.
Superbe ta série de photos ! Bonne soirée . Amitiés cordiales
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