Dès les premiers soleils de l’été, alors que les plages se couvrent de serviettes colorées et de parasols, les goélands et les mouettes font leur grand retour. Ces oiseaux marins, autrefois cantonnés aux falaises et aux ports de pêche, ont su s’adapter avec une remarquable intelligence à l’afflux des vacanciers. Leur présence est devenue aussi familière que le bruit des vagues ou le rire des enfants : ils sont les véritables habitants des lieux, observant d’un œil avisé ce ballet humain qui se joue chaque année sur leur territoire.
Leur secret ? Une opportunité inépuisable : les restes de pique-niques, les miettes de sandwichs, les frites oubliées sur un coin de serviette, ou les morceaux de pain jetés négligemment. Les goélands, en particulier, ont développé un flair infaillible pour repérer la moindre nourriture abandonnée. Leur vol gracieux et leur regard perçant leur permettent de survoler les plages en quête de ces trésors inattendus. Ils se posent avec une désinvolture déconcertante à quelques pas des baigneurs, comme s’ils savaient pertinemment que personne n’osera les chasser.
Mais leur audace ne s’arrête pas là. Avec le temps, ces oiseaux sont devenus de véritables virtuoses du chapardage. Un sac de chips laissé sans surveillance ? Une glace fondante abandonnée le temps d’un plongeon ? En un éclair, une mouette fond sur sa proie, l’emporte dans son bec avec une précision chirurgicale, et s’envole sous les cris amusés ou exaspérés des estivants. Certains goélands, plus hardis encore, n’hésitent pas à s’approcher des tables de pique-nique, fixant les vacanciers avec une insistance qui finit souvent par payer : un morceau de pain lancé en l’air, une frite tendue par un enfant ravi de ce spectacle improvisé.
Leur comportement a évolué au fil des années. Autrefois méfiants, ils sont désormais habitués à la présence humaine, qu’ils considèrent comme une source de nourriture aussi fiable que les vagues apportent des poissons. Leur cri rauque et leur vol bruyant font partie intégrante de l’ambiance estivale, au même titre que le bruit des transats que l’on déplace ou les musiques lointaines des bars de plage. Certains touristes, d’ailleurs, les attendent avec impatience, comme un spectacle gratuit offert par la nature.
Pourtant, cette cohabitation n’est pas toujours idyllique. Les goélands, en particulier, peuvent se montrer insistants, voire agressifs, lorsqu’ils sentent une proie à portée de bec. Les parents mettent en garde leurs enfants : « Ne nourrissez pas les mouettes ! », de peur qu’ils ne deviennent trop familiers ou qu’ils ne s’attaquent aux repas. Mais malgré ces mises en garde, la tentation est souvent trop forte, et l’on voit encore des familles rire aux éclats en regardant un oiseau s’emparer d’un morceau de pain avec une habileté de pickpocket.
Ainsi, les goélands et les mouettes sont devenus, au fil des étés, les complices malicieux des vacances. Ils rappellent que la plage n’appartient pas seulement aux humains, mais aussi à ces êtres ailés qui, avec ruse et adaptabilité, ont su tirer parti de cette invasion estivale. Leur présence est un rappel constant de la nature sauvage qui persiste, même au cœur des lieux les plus fréquentés. Et quand, à la fin de la journée, les derniers baigneurs quittent la plage, les laissant seuls maîtres des lieux, on les imagine festoyant de leurs butins, sous le ciel rose du coucher de soleil.
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1 commentaire:
Ce sont des photos superbes qui ont capté mes yeux ! Bonne soirée . Amitiés
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