samedi 13 décembre 2025

Des branches en décembre

 

Des branches, s’élèvent, nues pour la plupart, comme des doigts fins tendus vers un ciel pâle et bas. Le vent de décembre les agite doucement, et leurs silhouettes sombres se découpent sur la lumière blafarde de l’après-midi. Pourtant, parmi elles quelques feuilles rebelles persistent. Certaines branches, obstinées, ont gardé çà et là des feuilles jaunies, accrochées comme des souvenirs oubliés. Elles tremblent au moindre souffle, résistant encore un peu, refusant de tomber, de se fondre dans le tapis de feuilles mortes qui craque sous les pas.

Je peux vous le dire aussi en poésie un peu moderne :


Les branches de décembre, squelettes élancés,

Portent encore, çà et là, des lambeaux d’été.

Feuilles jaunies, suspendues à un fil,

Elles dansent, tremblent, et refusent de partir.


Le vent les caresse, les pousse à lâcher prise,

Mais elles s’accrochent, têtues, à leur branche grise.

Comme un dernier souffle de chaleur avant l’hiver,

Un murmure de vie dans l’air si léger.

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d'oiseaux en automne, suivez ce lien : 

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mercredi 10 décembre 2025

La spirée en automne

 

La spirée a refermé ses corolles. Ses petites fleurs roses, si vives et légères au printemps, se sont fanées une à une, comme des sourires qui s’effacent doucement. Elles ont donné tout ce qu’elles avaient : leur éclat, leur parfum discret, leur façon de danser au moindre souffle de vent. Maintenant, les branches, un peu plus nues, se tiennent sagement, comme une promesse silencieuse.

Je l’observe souvent, cette spirée. Elle me rappelle que la beauté n’est pas toujours éclatante, qu’elle sait aussi se faire discrète, attendre son heure. Comme les cyclamens qui, chaque automne, reviennent sans bruit fleurir près du prunier, elle sait que son tour viendra. Et quand ce sera le cas, elle redeviendra ce buisson généreux, couvert de mille étoiles roses, offrant aux passants un spectacle simple et touchant.




En attendant, elle se repose. Elle écoute le vent, la pluie, le chant des oiseaux qui, eux aussi, préparent déjà le retour des beaux jours. Et moi, je lui souris, comme on sourit à une vieille amie qui vous dit sans mots : « Ne t’inquiète pas, je serai là. » Car oui, la spirée sera là. Toujours fidèle, toujours belle, prête à décorer à nouveau, avec grâce, ce petit coin de mon jardin.

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de feuilles de chêne en automne, 

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samedi 6 décembre 2025

Mon chèvrefeuille fleurit encore !

 


Il résiste, mon chèvrefeuille. Malgré les nuits fraîches de ce début décembre, il s’accroche aux dernières lueurs de l’année, comme un rêveur qui refuse de quitter la scène. Ses fleurs, pâles et délicates, s’ouvrent encore, timides mais déterminées, comme pour murmurer : « Attends, le soleil n’a pas dit son dernier mot. »

Je l’observe chaque matin, ses pétales tremblants de rosée, son parfum sucré qui se mêle à l’air vif. Il semble défier le calendrier, ce chèvrefeuille, et je me surprends à l’admirer, complice de son entêtement. Peut-être a-t-il appris des cyclamens, ces fidèles compagnons de mon espace vert, qui reviennent chaque automne sans jamais faillir. Ou peut-être porte-t-il en lui la mémoire des étés passés, ces jours où le soleil caressait la terre sans compter, où les prunes de mon jardin mûrissaient à foison, et où les poiriers, malgré la canicule, offraient encore quelques fruits généreux.



l y a dans cette floraison tardive une forme de résistance, une douceur obstinée. Comme si la nature, elle aussi, voulait croire aux retours possibles, aux saisons qui s’étirent, aux joies qui persistent malgré tout. Je pense à mes acrobaties d’autrefois, à cette barre fixe du parc où je défiais, enfant, les lois de l’équilibre. Mon père me regardait, silencieux, mais ses yeux disaient : « Vas-y, essaie encore. » Aujourd’hui, c’est ce chèvrefeuille qui me lance ce défi. « Regarde, » semble-t-il chuchoter, « la beauté ne se résigne pas. »

Et je souris. Car oui, il a raison. Les beaux jours ne sont jamais bien loin, même quand l’hiver frappe à la porte. Il suffit parfois d’une fleur, d’un souvenir, d’un rayon de soleil inattendu, pour que tout redevienne possible.




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sur le thème des nèfles en automne, suivez ce lien :

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mercredi 3 décembre 2025

Branches en automne

 

En cette fin d’automne, la nature semble hésiter entre deux saisons. Certains arbres, obstinés, retiennent encore quelques feuilles dorées ou rougies par le froid, comme des souvenirs tenaces d’un été qui refuse de s’éteindre. Elles tremblent au moindre souffle de vent, accrochées à leurs branches par un fil invisible, et dessinent dans le ciel des arabesques fragiles. 




Mais déjà, d’autres arbres, dépouillés de leur parure, dressent leurs silhouettes nues et élancées vers le ciel gris. Leurs branches dénudées, semblables à des doigts noueux, racontent l’approche de l’hiver et le repos à venir. Le sol, tapissé de feuilles mortes, craque sous les pas, libérant une odeur de terre humide et de bois mouillé. C’est une période de transition, où chaque détail rappelle que la nature, elle aussi, a ses cycles et ses mystères.




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sur le thème d'un bel arbre en automne, 

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samedi 29 novembre 2025

Canal du Midi : péniches

 

Le chemin de halage, jadis foulé par les sabots des chevaux tirant les péniches, invite aujourd’hui à une flânerie contemplative. Sous les platanes centenaires, dont les branches entrelacées forment une voûte de verdure, la lumière filtre en éclats dorés, dessinant des jeux d’ombre sur les pavés usés par les siècles.


Au sujet de ces péniches, aux coques de bois ou de métal, patinées par les voyages, portent les traces des escales et des histoires de ceux qui les ont menées. Certaines, transformées en habitations ou en gîtes, laissent entrevoir des rideaux tirés, des pots de fleurs accrochés aux fenêtres, ou des vélos appuyés contre les garde-corps — autant de détails qui humanisent ces géants paisibles. D’autres, encore en activité, attendent leur prochain chargement de vin, de blé ou de touristes, perpétuant la vocation première du canal : relier l’Atlantique à la Méditerranée, et les hommes entre eux.



Parfois, un canard ou une poule d’eau glisse à la surface, brisant le miroir liquide, tandis que les roseaux chuchotent sur les rives. Plus loin, une écluse, avec ses portes de bois et ses mécanismes de fer forgé, rappelle le génie de Pierre-Paul Riquet, qui, au XVIIe siècle, dompta les reliefs et les caprices de la nature pour créer ce chef-d’œuvre d’ingénierie.

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 de la basilique Saint Sernin de Toulouse, 

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mercredi 26 novembre 2025

Feuilles du figuier en automne

 

L’automne est un peintre discret. Sans bruit, il transforme les feuilles du figuier en feuilles d’or, puis les abandonne au sol comme une offrande à la terre. Je les regarde tomber, légères, et je pense à ces instants où la beauté naît de la chute même.




Oui ! Dès les premières fraîcheurs, le figuier perd ses feuilles, un phénomène naturel qui lui permet de préserver son énergie pendant l’hiver. Ces feuilles jaunies, riches en nutriments, se décomposeront pour nourrir le sol, préparant déjà la prochaine saison de croissance.

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du Pont Neuf de Toulouse, suivez ce lien :

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samedi 22 novembre 2025

Souvenirs des roses du jardin

 

Le temps des roses fleuries, ces reines qui paraient mon jardin s’est achevé trop vite. Leurs couleurs vives, ces rouges passionnés, ces roses tendres, ces blancs immaculés, se sont fanées sous les caresses du vent et les ardeurs du soleil estival. Il ne reste plus que quelques boutons desséchés, accrochés aux branches comme des souvenirs tenaces, et ces épines qui, elles, résistent toujours, gardiennes silencieuses de la promesse d’un renouveau.


Pourtant, même si l’hiver approche et que la terre se prépare à son repos, je sais que cette absence n’est que temporaire. Les roses ne sont pas parties pour toujours : elles dorment, là, sous la surface, dans le cœur des arbustes endormis. Leurs racines, patiemment, puisent la force nécessaire pour renaître. Et quand le printemps reviendra, timide d’abord, puis triomphant, elles éclateront à nouveau en une symphonie de couleurs et de vie.




En attendant, il me reste les images de ces matins où la rosée perlait sur leurs corolles, où les abeilles butinaient avec avidité, où le simple fait de les contempler suffisait à apaiser l’âme. Et puis, il y a aussi la joie de l’attente : celle de préparer la terre, de tailler les tiges, de guetter les premiers bourgeons. Car un jardin, c’est bien plus qu’un espace fleuri, c’est un cycle, une leçon de patience, et la preuve que la beauté, même fuyante, revient toujours à ceux qui savent l’attendre.


Je vous invite à aller voir quelques photos 

de roches et de feuilles sur mon autre blog, 

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