samedi 27 septembre 2025

Des oiseaux : goélands

 


Dès les premiers soleils de l’été, alors que les plages se couvrent de serviettes colorées et de parasols, les goélands et les mouettes font leur grand retour. Ces oiseaux marins, autrefois cantonnés aux falaises et aux ports de pêche, ont su s’adapter avec une remarquable intelligence à l’afflux des vacanciers. Leur présence est devenue aussi familière que le bruit des vagues ou le rire des enfants : ils sont les véritables habitants des lieux, observant d’un œil avisé ce ballet humain qui se joue chaque année sur leur territoire.

Leur secret ? Une opportunité inépuisable : les restes de pique-niques, les miettes de sandwichs, les frites oubliées sur un coin de serviette, ou les morceaux de pain jetés négligemment. Les goélands, en particulier, ont développé un flair infaillible pour repérer la moindre nourriture abandonnée. Leur vol gracieux et leur regard perçant leur permettent de survoler les plages en quête de ces trésors inattendus. Ils se posent avec une désinvolture déconcertante à quelques pas des baigneurs, comme s’ils savaient pertinemment que personne n’osera les chasser.

Mais leur audace ne s’arrête pas là. Avec le temps, ces oiseaux sont devenus de véritables virtuoses du chapardage. Un sac de chips laissé sans surveillance ? Une glace fondante abandonnée le temps d’un plongeon ? En un éclair, une mouette fond sur sa proie, l’emporte dans son bec avec une précision chirurgicale, et s’envole sous les cris amusés ou exaspérés des estivants. Certains goélands, plus hardis encore, n’hésitent pas à s’approcher des tables de pique-nique, fixant les vacanciers avec une insistance qui finit souvent par payer : un morceau de pain lancé en l’air, une frite tendue par un enfant ravi de ce spectacle improvisé.

Leur comportement a évolué au fil des années. Autrefois méfiants, ils sont désormais habitués à la présence humaine, qu’ils considèrent comme une source de nourriture aussi fiable que les vagues apportent des poissons. Leur cri rauque et leur vol bruyant font partie intégrante de l’ambiance estivale, au même titre que le bruit des transats que l’on déplace ou les musiques lointaines des bars de plage. Certains touristes, d’ailleurs, les attendent avec impatience, comme un spectacle gratuit offert par la nature.

Pourtant, cette cohabitation n’est pas toujours idyllique. Les goélands, en particulier, peuvent se montrer insistants, voire agressifs, lorsqu’ils sentent une proie à portée de bec. Les parents mettent en garde leurs enfants : « Ne nourrissez pas les mouettes ! », de peur qu’ils ne deviennent trop familiers ou qu’ils ne s’attaquent aux repas. Mais malgré ces mises en garde, la tentation est souvent trop forte, et l’on voit encore des familles rire aux éclats en regardant un oiseau s’emparer d’un morceau de pain avec une habileté de pickpocket. 

Ainsi, les goélands et les mouettes sont devenus, au fil des étés, les complices malicieux des vacances. Ils rappellent que la plage n’appartient pas seulement aux humains, mais aussi à ces êtres ailés qui, avec ruse et adaptabilité, ont su tirer parti de cette invasion estivale. Leur présence est un rappel constant de la nature sauvage qui persiste, même au cœur des lieux les plus fréquentés. Et quand, à la fin de la journée, les derniers baigneurs quittent la plage, les laissant seuls maîtres des lieux, on les imagine festoyant de leurs butins, sous le ciel rose du coucher de soleil.

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mercredi 24 septembre 2025

Des jets d'eau décoratifs

 

Au cœur des villes, les jets d’eau décoratifs s’élèvent comme des sculptures liquides, animant l’espace de leur danse gracieuse et rafraîchissante. Leurs arcs élancés, tantôt fins et légers, tantôt puissants et généreux, dessinent dans l’air des formes éphémères, captant la lumière du soleil pour la transformer en mille éclats scintillants. Les bassins qui les accueillent, souvent ornés de mosaïques ou de pierres polies, reflètent le ciel et les façades environnantes, créant un miroir mouvants qui double la beauté des lieux.


Ces fontaines ne sont pas seulement des éléments esthétiques : elles sont les âmes des places publiques. Leur murmure continu, mélange de clapotis et de bruissements, berce les passants et couvre le bruit des villes. Les enfants s’en approchent, fascinés, tendant la main pour saisir ces gouttelettes qui s’échappent, tandis que les adultes s’attardent sur les bancs voisins, profitant de l’ombre des arbres et du spectacle apaisant de l’eau en mouvement.


Mais c’est surtout lors des journées de canicule que ces jets d’eau révèlent toute leur magie. Quand l’air devient lourd et que le bitume semble brûler sous les pas, leur présence est une bénédiction. Une brise légère suffit à porter vers les promeneurs les fines particules d’eau, déposant sur leur peau une fraîcheur bienvenue, presque miraculeuse. Certains osent même s’aventurer plus près, laissant les embruns leur caresser le visage, comme une caresse imprévue et rafraîchissante. Les rires fusent, les visages s’illuminent, et la ville, un instant, retrouve un peu de légèreté.

Le soir venu, les jets d’eau s’illuminent souvent de lumières colorées, transformant les places en scènes féeriques. Les reflets dansants sur les murs et les trottoirs ajoutent une touche de poésie à la nuit, invitant les habitants à flâner, à se retrouver, à partager un moment de douceur collective.

Ces fontaines, bien plus que de simples ornements, sont les gardiennes d’un certain art de vivre. Elles rappellent que la beauté et le réconfort peuvent naître de l’eau et de la lumière, et qu’un détail, aussi modeste soit-il, peut transformer un carrefour anonyme en un lieu de vie, de rencontre et de fraîcheur.

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samedi 20 septembre 2025

Des cordages au port

 

À première vue, un simple enchevêtrement de cordes abandonnées au sol ou disposées dans un grand bac ne semble guider le regard vers rien de plus qu’un amas de fibres, de nœuds et de lignes entrelacées. Pourtant, sous l’œil attentif d’un photographe ou d’un artiste, ces mêmes cordes se métamorphosent en une œuvre d’art contemporaine, où chaque courbe, chaque tension et chaque ombre raconte une histoire silencieuse.



Les couleurs, tantôt douces et usées par le temps, tantôt vives et contrastées, captent la lumière et créent un dialogue visuel avec l’espace qui les entoure. Les formes, parfois géométriques, parfois organiques, s’animent sous le regard du spectateur, évoquant des souvenirs, des paysages intérieurs ou des symboles universels. Pour les amateurs d’art, ces compositions abstraites deviennent des représentations graphiques qui résonnent avec leur mémoire, leur imagination ou leurs émotions enfouies.



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mercredi 17 septembre 2025

Au port de pêche du Barcarès

 

Il y a, sur les quais du Barcarès, une lumière particulière qui change au fil des heures et des saisons. J’aime m’y attarder, surtout en juin ou en septembre, quand la foule estivale s’est évanouie, laissant place à une animation plus discrète, presque confidentielle. Ces mois-là, le port respire. Les pêcheurs rentrent avec leurs prises, les filets encore humides étalés sur les dalles, les caisses de poisson brillantes sous le soleil matinal. L’air est chargé d’iode et de sel, mêlé parfois à l’odeur âcre du gas-oil des moteurs qui refroidissent. Tout est plus lent, plus authentique.

Je m’arrête souvent pour observer les bateaux amarrés, ces coques usées par les embruns, ces cordages enroulés en désordre, ces bouées éraflées qui racontent des histoires de mer. Le matériel entassé sur le quai comme casiers, nasses, bidons, et vieilles vestes cirées qui forme un paysage à part. Voila, tout un désordre organisé qui parle de labeur et de patience. Parfois, un vieux filet abandonné traîne, et j’imagine les mains qui l’ont réparé, les doigts agiles nouant les mailles, année après année. 

En septembre, surtout, le port semble suspendu entre deux temps. Les derniers estivants pressés ont quitté les lieux, mais l’automne n’a pas encore imposé sa mélancolie. C’est une saison de transition, où la lumière rasante du soir allonge les ombres et semble aussi dorer les façades des maisons. Je m’assois parfois sur un banc, face à cette immense étendue d'eau, et j'observe tout en rêvant les multiples reflets qui paraissent danser sur l’eau. Les couleurs sont plus douces, les bruits plus feutrés. On entend le clapotis des vagues contre les coques, le grincement d’un anneau de fer rouillé, le rire d’un enfant qui court après une mouette qui ne se laissera pas attraper car pour elle la liberté n'a pas de frontière.

Je me souviens de ces matins où, enfant, j’accompagnais ma mère chez l’amie de la ferme laitière situé dans ce coin d'Occitanie où cette belle langue a charmé mes oreilles . Aujourd’hui, c’est vers le port que mes pas me mènent, comme une autre forme de rituel. Les pêcheurs, occupés à leurs tâches, échangent quelques mots en catalan, une langue cousine qui me ramène à mon enfance, à ces vacances dans le Camarès où les mots sonnaient différemment. Leurs voix se mêlent au cliquetis des mâts, au cri des mouettes, au frottement des coques contre les pneus usagés qui protègent les quais.

Ces balades sont aussi l’occasion de photographier ces instants éphémères, comme un filet usagé qui sèche au vent, un vieux bateau aux couleurs passées, une porte de hangar entrouverte sur un mystère. Chaque image est une trace, un témoignage de ce qui disparaîtra bientôt, emporté par le sablier du temps qui s'écoule inexorablement ou par les tempêtes qui se sont inscrites dans la mémoire des pêcheurs et qui s'effaceront lentement. Comme ces fermes laitières d’autrefois, comme ces mots en occitan que plus personne ne parle, le port garde en lui la mémoire d’un monde qui change et se transforme.

Et puis, il y a cette sensation de liberté, presque de complicité avec les éléments. Le vent dans les cheveux, le sel sur les lèvres, le sable fin qui crisse sous les semelles… C’est un bonheur simple, celui de se sentir vivant, de faire partie, l’espace d’un instant, de ce ballet quotidien où l’homme et la mer se répondent. Je repense alors à ce que me disait mon père : « Choisis un métier qui te rendra heureux ». Peut-être est-ce pour cela que je reviens sans cesse vers ces quais — parce qu’ils me rappellent que le bonheur se niche souvent dans ces petits riens, dans l’observation patiente du monde qui nous entoure.

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samedi 13 septembre 2025

Les fleurs de l'althéa

 


En ce début septembre, alors que la plupart des fleurs de mon espace vert commencent à s’endormir, mes althéas, eux, persistent à égayer le jardin de leurs couleurs généreuses. Leurs grandes corolles, tantôt roses pâles, tantôt d’un blanc immaculé, s’épanouissent avec une élégance qui contraste avec la sécheresse ambiante. Chaque matin, en ouvrant les volets, je suis surpris de les voir toujours debout, fiers et presque insolents face à la canicule estivale qui a mis à mal bien d’autres plantes.



Ce qui m’étonne le plus, c’est leur résistance. Malgré les semaines sans une goutte d’eau, car, avouons-le, je ne les arrose presque jamais, leurs tiges robustes et leurs feuilles vert foncé semblent défier les éléments. Leurs pétales, délicats en apparence, cachent une robustesse qui force l’admiration. Même les bourgeons encore fermés promettent de nouvelles floraisons, comme pour prolonger l’été un peu plus longtemps.


Leur présence discrète mais constante rappelle ces petites joies simples qui rythment les saisons. En cette période où la nature se prépare doucement à l’automne, les althéas offrent une dernière touche de douceur, un clin d’œil coloré avant l’arrivée des tons plus sobres de l’arrière-saison. Et puis, il y a ce parfum léger, presque sucré, qui s’échappe des fleurs au crépuscule, attirant les dernières abeilles et papillons en quête de nectar.


Je les observe souvent, ces althéas, et je me dis qu’ils sont un peu comme ces personnes qui, sans tapage, savent illuminer leur entourage par leur seule présence. Ils ne réclament rien, ou si peu, et pourtant, ils donnent tant. Peut-être est-ce là le secret de leur charme : une beauté modeste, mais tenace, qui sait traverser le temps sans se plaindre.



Et si on aime un peu la poésie on dirait aussi : « Les althéas, ces danseurs de septembre, tournent encore leurs corolles vers le ciel, indifférents à la soif du sol. Leurs fleurs, semblables à des crinolines anciennes, s’accrochent aux branches comme pour retarder l’inévitable. Je les imagine chuchoter des secrets au vent, tandis que leurs pétales, fragiles en apparence, résistent à l’oubli des pluies. Ils sont la preuve vivante que la grâce n’a pas besoin d’abondance pour s’épanouir. »



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mercredi 10 septembre 2025

Le citronnier : fleurs et fruits

 


Ses branches, encore alourdies par les derniers citrons de l’été, se parent de nouvelles fleurs d’un blanc pur et délicat, légèrement teintées de jaune pâle. Leur parfum acidulé et sucré, presque enivrant, se mêle à l’air chaud de la fin de journée, rappelant les douces promesses des confitures et des limonades maison.



Des minuscules citrons se forment comme des perles précieuses . Leur peau lisse et brillante reflète la lumière, tandis que leur taille modeste laisse deviner le temps qu’il leur faudra encore pour mûrir. Je les observe avec impatience, imaginant déjà leur couleur dorée et leur jus piquant, prêt à rehausser les plats ou à rafraîchir les journées chaudes futures.



Les belles fleurs s’ouvrent timidement, attirant les abeilles et les papillons qui butinent avec enthousiasme. Chaque pétale semble murmurer : « Attends, bientôt, nous donnerons vie à de nouveaux fruits ! » Et je me prends à rêver de récoltes abondantes, de tartes citronnées, de marinades parfumées, ou simplement du plaisir de croquer dans un citron frais, cueilli à la main.



« Mon citronnier, tel un poète, écrit en fleurs son histoire. Ses branches, encrées de soleil, portent déjà les strophes vertes des citrons à venir. Les pétales blancs, fragiles comme des mots susurrés, s’ouvrent à la brise, tandis que les fruits encore timides murmurent leurs secrets acides. Bientôt, ils éclateront en saveurs, et le jardin tout entier chantera leur chant doré. »

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