samedi 11 octobre 2025

Fleurs du lantana

 


Ses grappes de fleurs, hier encore flamboyantes comme des feux d’artifice miniatures, s’éteignent doucement, une à une. Les corolles orange, roses et jaunes ces couleurs si vives qui attiraient les papillons et les abeilles tout l’été se fanent maintenant, laissant place à de petites baies bleutées, discrètes et presque timides. Le spectacle n’est plus le même, mais il garde sa poésie : la floraison du lantana, comme un dernier sourire avant l’automne, cède la place à une autre forme de beauté, plus secrète.


L’été s’éloigne, et avec lui, l’énergie débordante de la terre. Les journées raccourcissent, les matins sont frais, et les plantes, elles aussi, semblent prendre leur temps, comme pour mieux préparer leur repos hivernal. Mon lantana, originaire de contrées lointaines, résiste pourtant mieux que bien d’autres à la baisse des températures. Il me rappelle, à sa manière, que la nature est une voyageuse : elle s’adapte, migre, et trouve toujours un moyen de renaître, même sous d’autres cieux.


Les feuilles, légèrement dentelées, gardent leur vert profond, mais leur texture devient plus rugueuse, comme usée par le vent et le soleil. Les tiges, autrefois souples et dressées, s’arquent maintenant sous le poids des graines naissantes. Et puis, il y a ces dernières fleurs, accrochées désespérément aux branches, qui semblent vouloir défier le temps. Elles me font penser à ces instants de grâce qui persistent, malgré tout, avant de disparaître.



En attendant, je profite de ces derniers jours où le lantana, même en déclin, anime encore le jardin de ses couleurs. Et je me dis que, comme lui, nous aussi traversons des cycles : des périodes de flamboyance, suivies de moments plus calmes, plus introspectifs. Peut-être est-ce là, justement, la magie des plantes, elles nous apprennent à accepter le passage du temps, et à y trouver de la beauté.


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mercredi 8 octobre 2025

Ce sont de beaux reflets

 


Au fil de la journée, la lumière joue avec les couleurs : le bleu du ciel se mêle aux teintes dorées des bateaux amarrés, tandis que les façades des maisons, aux volets souvent clos, se reflètent en miroirs tremblants. Les filets des pêcheurs, suspendus aux quais, dessinent des arabesques éphémères à la surface de l’eau, et les cris des mouettes ajoutent une partition vivante à ce tableau.

En juin ou en septembre, quand la foule estivale s’est éloignée, le port retrouve une sérénité presque intime. Les vieux murets de pierre, usés par les marées et le temps, gardent la trace des histoires de ceux qui, avant nous, ont observé ces mêmes reflets changeants. Parfois, une brise légère ride l’eau, et les images se brisent en mille éclats, comme pour rappeler que la beauté des lieux réside aussi dans leur fugacité.

C’est là, entre deux pas sur les quais, qu’on comprend pourquoi les photographes aiment tant capturer ces instants : chaque reflet est une promesse, une trace de ce qui fut, et une invitation à regarder le monde autrement.





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