Ses
grappes de fleurs, hier encore flamboyantes comme des feux d’artifice
miniatures, s’éteignent doucement, une à une. Les corolles
orange, roses et jaunes ces couleurs si vives qui attiraient les
papillons et les abeilles tout l’été se fanent maintenant,
laissant place à de petites baies bleutées, discrètes et presque
timides. Le spectacle n’est plus le même, mais il garde sa poésie
: la floraison du lantana, comme un dernier sourire avant l’automne,
cède la place à une autre forme de beauté, plus secrète.
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L’été
s’éloigne, et avec lui, l’énergie débordante de la terre. Les
journées raccourcissent, les matins sont frais, et les plantes,
elles aussi, semblent prendre leur temps, comme pour mieux préparer
leur repos hivernal. Mon lantana, originaire de contrées lointaines,
résiste pourtant mieux que bien d’autres à la baisse des
températures. Il me rappelle, à sa manière, que la nature est une
voyageuse : elle s’adapte, migre, et trouve toujours un moyen de
renaître, même sous d’autres cieux.
Les
feuilles, légèrement dentelées, gardent leur vert profond, mais
leur texture devient plus rugueuse, comme usée par le vent et le
soleil. Les tiges, autrefois souples et dressées, s’arquent
maintenant sous le poids des graines naissantes. Et puis, il y a ces
dernières fleurs, accrochées désespérément aux branches, qui
semblent vouloir défier le temps. Elles me font penser à ces
instants de grâce qui persistent, malgré tout, avant de
disparaître.
En
attendant, je profite de ces derniers jours où le lantana, même en
déclin, anime encore le jardin de ses couleurs. Et je me dis que,
comme lui, nous aussi traversons des cycles : des périodes de
flamboyance, suivies de moments plus calmes, plus introspectifs.
Peut-être est-ce là, justement, la magie des plantes, elles nous
apprennent à accepter le passage du temps, et à y trouver de la
beauté.
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